Club régional et ouvrier avant devenir une fierté nationale et l’incarnation de valeurs universelles, l’ASSE a construit son succès sur la solidarité, l’enthousiasme et l’audace. Sans jamais oublier le long chemin parcouru depuis « l’Amicale des Employés Casino » créée en 1912….

De l’Amicale au club professionnelle

L’association Sportive de Saint Étienne, est née le 26 juin 1933, Pierre Guichard en est le fondateur.

Mais la grande histoire des Verts débute bien avant cette date.

Dès 1912, « l’Amicale des Employés Casino » créée à l’initiative de Geoffroy Guichard, le dirigeant de la société de distribution stéphanoise. Son objectif est de donner à ses employés la possibilité de pratiquer tous les sports dans les meilleures conditions.

En 1920, des équipes sont engagées dans les compétitions de la Fédération Française de Football sous l’étiquette « l’Amicale Sporting Club ».

Dans le même temps, la porte est ouverte à des joueurs non salariés du groupe.

En 1927, Pierre Guichard, le fils de Geoffroy Guichard est nommé président et le club adopte les couleurs de l’entreprise Casino : le Vert et Blanc.

Six ans plus tard, l’amicale devient un authentique club professionnel : sous la présidence de Pierre Guichard, l’ASSE nouvellement créée est officiellement autorisée à utiliser des joueurs professionnels et prendre part au Championnat de France de Deuxième Division poule Sud.

L’ASSE eut la chance grâce à Pierre Guichard et à la société Casino dont il est une des figures emblématiques de disposer tout de suite à ses débuts des installations du stade Geoffroy-Guichard du nom du fondateur de la célèbre société de distribution stéphanoise. Le premier comité directeur du club est présidé par Pierre Guichard.

Le premier coup d’envoi est donné le 3 septembre 1933 par une équipe composée alors d’inconnus avec le britannique Locke qui cumule les fonctions de joueur et d’entraineur.

Cette même année, le club se dote d’un effectif de valeur, comprenant notamment le gardien international Laurent Henric.

L’objectif est d’accéder au plus tôt à la Première division. L’ASSE évoluera au Stade de l’Etivallière, baptisé Geoffroy Guichard. Le premier match de l’ASSE aura lieu le 3 septembre 1933. Les joueurs ont traversé toute la France pour se rendre à Bordeaux, sur la pelouse du « Onze de la Bastidienne ».

Bien que l’équipe manque encore d’homogénéité, le talent individuel fait la différence : les Verts s’imposent 3-2. De quoi remplir d’espoir la poignée de Stéphanois qui ont tenu à effectuer ce tout premier déplacement…

En 1934, à noter la création du premier club des supporters de Saint-Etienne. A la base, les soixante-douze premiers inconditionnels des « Verts ».

Avec patience et ténacité, les dirigeants de l’époque renforcent chaque saison leur équipe. Durant cinq saisons, le club lutte sans succès pour l’accession.

En 1938, les efforts de tout l’effectif et du président Pierre Guichard sont enfin récompensés.

En effet, le 30 mai 1938, l’ASSE accède pour la première fois à la division 1. Lors des premiers matches, Geoffroy Guichard obtient son record d’affluence avec déjà près de quinze mille spectateurs, alors que le stade ne comporte qu’une seule tribune prolongée par une main courante, le long du terrain.

Au terme de la saison 1937-1938, l’ASSE se classe première de la poule inter régionale sud et seconde de la division nord-sud derrière le Havre. Ce succès encourage les dirigeants à amplifier leurs efforts en recrutant des joueurs de renom. Mais engager des footballeurs de qualité coute cher et, confronté à un déficit structurel du club, Pierre Guichard doit régulièrement combler les pertes.

Comme souvent, c’est avec  son argent personnel qu’il recrute deux joueurs internationaux : Hès, le tchèque de Metz, et Hummenberger, l’autrichien de Strasbourg. Avant de décrocher la signature d’un certain Jean Snella, international français B, et futur entraineur mythique des Verts…

La guerre et l’occupation arrêtent cet élan sportif. Cette période troublée sera marquée par la constitution voulue par les autorités de Vichy d’équipes fédérales qui regrouperont les meilleurs éléments de chaque région. Le club à cette époque présidé par Paul Laval figure en championnat régionale mais sans classement. En 1945, sous la conduite de Mr Perroudon, le club repart sur sa lancée d’avant conflit.