-
Posted in: Les Verts
-
- Sujets : 177
- Réponses : 0
- Messages : 177
15 mai 2014 at 14 h 03 min #2440ITW de Julien Sablé dans les colonnes de France Football cette semaine :
Mickaël Landreau ne sera pas le seul joueur de Bastia à raccrocher les crampons samedi soir. Julien Sablé, 33 ans, va faire de même. L’homme aux 465 matches de Championnat avec Saint-Étienne, Lens, Nice et le Sporting explique pour francefootball.fr les raisons de ce choix.
«Julien, comment avez-vous pris votre décision ?
Ce n’était pas du tout prévu au programme. Dans ma réflexion, j’étais obligé de penser au volet de la reconversion. Je savais ce que je voulais faire. J’en ai discuté avec plusieurs personnes dont la fille de Roland Romeyer (co-président de Saint-Étienne) avec qui je m’entends très bien. Elle en a parlé à son père qui m’a dit qu’un poste allait se libérer. Il m’a alors demandé si cela m’intéressait, je n’ai pas tergiversé et j’ai dit ok.
Vous allez donc devenir entraîneur…
Je vais diriger l’équipe des U15 de Saint-Étienne en binôme avec Philippe Guillemet car je n’ai pas encore mes diplômes. L’objectif est d’en passer trois dans les quatre prochaines années.
Depuis quand avez-vous l’accord de Saint-Étienne ?
J’ai dit oui sur le principe en mars. C’est officiel depuis une semaine. Il fallait tout mettre en place, ça m’a permis de réfléchir, de préparer ma famille et de m’y faire. Quand vous êtes joueur de foot, vous avez la tête dans le guidon, vous pensez pouvoir tenir toute une vie. Pour moi, c’est la fin d’un rêve, mon rêve de gamin. Je l’ai réalisé, je suis un grand chanceux.
Rester dans le foot était un objectif ?
Je savais que je voulais y rester et être entraîneur. Tout le monde me disait : «tu as des qualités pour transmettre». Je veux être un formateur, je n’ai pas l’ambition de prétendre à devenir un entraîneur professionnel. Je veux revenir à l’essence même de mon sport et les diplômes vont me le permettre.
«Je n’écoutais pas mon père»
Pourtant, 33 ans (il en aura 34 en septembre), ce n’est pas un peu tôt pour prendre sa retraite ?
J’ai fait des sacrifices, j’ai vécu ce rêve à fond. Peut-être que d’autres auraient fait différemment mais c’est un choix que j’assume à 100%, je suis très fier de ma carrière, il faut maintenant passer à autre chose. Je suis persuadé que je prends la bonne voie. Mon challenge est de réussir à être un bon formateur et chercher cette reconnaissance pour qu’on dise un jour que je suis un bon formateur.
Votre entourage vous a conseillé ?
Surtout ma femme. C’est un choix familial avec pleins d’engagements derrière. Je mets ma famille dans un choix où il va falloir entrer dans la vie de tout le monde. Ma femme craint surtout que le manque du terrain se fasse sentir. Je sais qu’il y aura des moments certainement compliqués.
Diriez-vous que pour préparer sa reconversion un joueur est mal encadré ?
Les conseils, je pense que beaucoup de joueurs n’ont pas envie de les écouter. Que mon père et des amis proches m’en parlent toujours depuis dix ans fait que ça a toujours été en moi. Mon père a toujours été le premier à me mettre en garde sur mon après-carrière. Je ne l’écoutais pas jusqu’à il y a un an et demi. Il a toujours été là sans cesse à me répéter les bases. Aujourd’hui, j’espère qu’il est fier de ma décision.
«(Samedi) Si je dois être sur le banc, ça fait partie des règles»Que tenez-vous à faire lors de cette dernière semaine en tant que joueur ?
Pour l’instant, ma vie n’a pas changé. Je profite mais il n’y rien qui change dans mon quotidien. Je vais vraiment réaliser quand toutes les équipes vont reprendre au mois de juin. Quand je vais mettre ma casquette d’éducateur début août, il y aura cet inconnu et une certaine crainte de savoir à quoi va ressembler ma vie.Frédéric Hantz vous a-t-il promis une place de titulaire samedi contre Nantes ?
Non, je ne m’attends pas à ça, je ne demande rien. On rêve tous de sortir en étant titulaire, en marquant un but. Si je dois être sur le banc, ça fait partie des règles.S’il fallait ressortir votre meilleure saison ?
2003-2004 (à Saint-Etienne). L’équilibre de ce que représente pour moi le football. Les résultats, la cohésion, le talent, un grand entraîneur comme Fred Antonetti.
Votre pire moment ?
À Lens (2007-09), je n’ai pas joué pendant quatre mois et on est descendu. Au-delà de la descente qui fait partie du sport, c’est la déception humaine que j’ai pu ressentir. C’est le moment le plus paradoxal de ma vie : j’aurais dû franchir une marche vers le très haut niveau mais tout s’est effondré. Ça reste un gros point noir.
«Avec l’OM, ça aurait pu se faire quatre ou cinq fois»
Avez-vous des regrets de ne pas avoir connu un Championnat étranger ?
J’ai essayé après Lens. Pour l’expérience et la découverte d’une autre culture, ça aurait été bien, mais pour moi la priorité était un Championnat majeur.
Vous n’avez jamais porté le maillot de l’OM… (note de alessandro : tant mieux !!!)
C’est une déception oui. J’ai baigné dedans depuis tout gosse, ça aurait pu se faire quatre ou cinq fois, surtout les deux dernières années à Saint-Étienne. C’est une petite pointe de déception car c’était l’OM quoi ! Et pour un petit Marseillais, c’était un rêve.
Un joueur qui vous a marqué ?
C’est peut-être parce que c’est la fin mais Micka’ Landreau est pour moi quelqu’un de simple, performant. Je partage beaucoup avec lui aujourd’hui. Je pourrais en citer d’autres : Éric Carrière, Pascal Feindouno, Patrick Guillou, Gilles Leclerc, Patrick Revelles. J’ai rencontré plein de personnalités. J’ai été gâté.»
-
|
You must be logged in to reply to this topic.